Vous souhaitez entreposer tondeuse, table, chaises, parasol et vélos dans un endroit couvert et sécurisé ? Aménager un petit atelier de bricolage ? Créer votre gymnase à domicile ? En faire un lieu d’hébergement ponctuel pour vos invités ? Green Gaïa vous donne quelques indications essentielles pour orienter votre choix.
Se questionner sur l’usage d’un abri de jardin
Face à la multitude de modèles et de tailles, il faut avoir une idée assez juste de sa finalité. Certains voudront un cabanon de rangement, d’autres une cuisine d’été, un bureau annexe, une salle de jeu, voire une pièce de couchage supplémentaire pour accueillir famille et amis le temps d’un week-end. Aujourd’hui l’abri de jardin ne sert plus uniquement à stocker pelles, râteaux et binettes. L’abri de jardin devient espace créatif, espace de travail, espace de jeu et même espace de vie. Pour les adeptes du yoga et de la méditation, il est même envisageable d’y créer un petit nid accueillant et douillet pour vos activités de détente.


Se repérer dans les matériaux disponibles
3 grandes familles de matériaux sont représentées dans la composition des abris de jardin : le bois, le métal et la résine.
- Le bois
Son esthétisme est indéniable. Il évoque l’harmonie et la proximité avec la nature, l’envie de s’enraciner dans un espace protecteur et apaisant. Il concilie robustesse, isolation thermique et acoustique. S’il est de bonne qualité, fabriqué avec des bois adaptés et correctement traités, l’abri de jardin en bois résistera aux moisissures, aux insectes, aux intempéries.
Voici les types de bois généralement utilisés dans les constructions d’abri de jardin :
Probablement le plus répandu, le bois brut, traité de manière « superficiel », par trempage ou par aspersion. Vous devrez ensuite, avant le montage, lui appliquer insecticide, fongicide et anti-termites, puis y appliquer une lasure. Ce produit de finition est essentiel pour ses propriétés hydrofuges et microporeuses. C’est une opération qui devra se répéter plusieurs fois dans le temps pour préserver la qualité du bois. Il est essentiel d’être suffisamment régulier dans cet entretien, car il permettra de garantir sa longévité et sa résistance aux intempéries.
Le bois autoclavé est issu d’une méthode de traitement qui consiste à tremper le bois dans l’autoclave (un grand tube sous pression dans lequel on injecte un produit de préservation). Pas besoin de le traiter avant de le monter. Mais vous devrez prévoir environ tous les trois ans la même opération que pour les bois bruts.
Le bois THT (très haute température) est une méthode naturelle qui le rend imputrescible. L’épicéa, le pin maritime, le Douglas, le pin sylvestre, le peuplier, le hêtre, le frêne, le bouleau peuvent bénéficier de cette alternative de traitement sans produits chimiques. Ses tarifs sont moins attractifs que ceux des bois traités avec des additifs chimiques. Mais ce choix vous permet de vous inscrire dans une démarche durable et respectueuse de l’environnement.
- Le métal
On le présente souvent comme le meilleur rapport qualité/prix, principalement parce que son acier galvanisé (c’est-à-dire recouvert d’une couche de zinc) garantit une durée de vie importante à l’abri de jardin avec un entretien minimal. On oublie un peu ses envies d’esthétisme, même si aujourd’hui on trouve une gamme de couleurs et de formes très variée. Tons vifs, pastel, parfois bicolores, imitation bois : autant de choix qui lui apporteront une belle touche décorative. Il n’est pas recommandé pour en faire un espace de vie même ponctuel car l’isolation thermique n’est pas son point fort. Certains abris de jardin sont dotés d’un puit de lumière sur le toit, grâce à un matériau transparent, conçu pour bénéficier d’une luminosité naturelle.
- La résine ou PVC
Son prix attractif plait aux petits et moyens budgets, pour les abris qui n’auront pas vocation à devenir des ateliers de bricolage ou des meublés pour la famille de passage à Noël. C’est le plus rapide à monter. Il ne craint ni le gel ni la pluie et se décline aussi en de nombreuses couleurs tendances.


Réfléchir à sa superficie…
On considère que 3 à 5 m² répondent à des petits besoins de rangement (une tondeuse, un salon de jardin, quelques jeux d’été.) Y ajoutera-t-on une armoire et un établi ? Veut-on y accrocher les vélos des enfants ? À quel moment s’orienter vers la taille au-dessus ? De 5 à 10 m² on pense à du stockage plus important, à un atelier, un bureau d’extérieur. Pour un lieu de vie et de couchage, on regardera à partir de 15 m².
… et à sa luminosité
Faut-il prévoir une ou des fenêtres, une lumière intégrée ? Une simple lampe portative suffirait-elle ? La lumière naturelle peut être un atout par les temps qui court, par soucis d’économie. Il convient donc de se renseigner sur les types d’ouvertures compatibles (hublot, lucarne, lunette, vasistas, porte fenêtre…).
Enfin, il est important de connaître la législation qui encadre la construction d’un abri de jardin.
En effet, l’installation d’un abri de jardin est régie par le code de l’urbanisme. Il faut vérifier si une déclaration de travaux ou une demande de permis de construire est nécessaire pour l’abris que vous avez en tête.
Et surtout, ne négligez pas la taxe d’aménagement obligatoire pour les surfaces excédant une superficie de 5 m² et une hauteur sous plafond de 1,80 m.
Textes de loi et références : Arrêté du 29 décembre 2021 relatif à la révision annuelle des valeurs forfaitaires par mètre carré de surface de construction constituant l’assiette de la taxe d’aménagement (article L. 331-11 du code de l’urbanisme).